Menu
Libération
Interview

Taxe foncière : pour les propriétaires c’est la douloureuse, mais pour les maires la hausse n’est pas «phénoménale»

Réservé aux abonnés

Inflation oblige, la taxe foncière va augmenter en moyenne cette année de 7,1 %, mais la hausse est bien plus importante à Paris est dans de nombreuses villes. Interrogé par «Libé», Pierre Breteau, coprésident de la commission des finances de l’AMF, estime que cet impôt, indispensable au budget d’une mairie, reste «raisonnable».

«En tant que maire, augmenter l’impôt est vraiment le dernier recours, même si, à l’arrivée, cela ne représente que quelques dizaines d’euros pour un contribuable», détaille Pierre Breteau. (ANDBZ/ABACA)
Par
Louis Vial
Publié le 24/08/2023 à 6h38, mis à jour le 30/08/2023 à 11h40

Ce mercredi 30 août, les propriétaires vont découvrir la douloureuse de la rentrée : leur avis de taxe foncière enfin disponible sur leur espace fiscal en ligne. Si comme chaque année le taux de base d’imposition a suivi l’inflation, les prix n’en finissent plus de flamber depuis l’an dernier. Résultat, la taxe foncière augmente en moyenne de 7,1 % sur tout le territoire, une hausse sans précédent depuis 1986. Et ce sera sans compter, selon votre commune, sur des taxes supplémentaires votées par certaines municipalités en manque de deniers pour boucler leur budget. Un vrai coup de bambou fiscal dans plusieurs métropoles et villes moyennes. Selon les données compilées par le cabinet FSL (Finances et stratégies locales), l’augmentation de cet impôt sur la propriété atteint ainsi 50 % à Paris, 42 % à Meudon (Hauts-de-Seine), 31 % à Grenoble (Isère), 25 % à Bobigny (Seine-Saint-Denis), 21,5 % à Troyes ou encore 20 % à Metz (Moselle) et Courbevoie (Hauts-de-Seine). Au bout du compte, toutes les villes de plus de 40 000 habitants sont concernées par la flambée.

Cette augmentation de la taxe foncière sans précédent depuis près de 40 ans devrait évidemment peser dans le débat sur l’inflation et le pouvoir d’achat des Français