Que le plein-emploi soit atteint ou pas, que la crise de la construction persiste ou pas, le manque de main-d’œuvre et les tensions de recrutement dans le bâtiment ne sont pas près de se tasser. Du moins si la France parvient à respecter les objectifs qu’elle s’est fixés pour le bâtiment dans le cadre de la planification écologique, à savoir réduire de 61% les émissions de ce secteur en 2030 par rapport à leur niveau de 2019. Une baisse drastique qui repose notamment sur la diminution du nombre de passoires thermiques, sur le remplacement partiel des chaudières à fioul et à gaz, et sur les rénovations énergétiques.
«Il n’y a pas beaucoup de secteurs où on est à peu près sûrs que la transition va créer des emplois, le bâtiment en est un», remarque Cédric Audenis, commissaire général adjoint de France Stratégie. Cet organe de réflexion sous l’égide de Matignon présentera un point sur les implications de la rénovation énergétique lors de la conférence annuelle des métiers et des compétences mardi 4 juillet. Selon les scénarios faits par l’Ademe, Negawatt et France Stratégie, d’ici à 2030, la rénovation énergétique entraînerait un surplus de 170 000 à 250 000 emplois. Ce qui représente une haus