Certains chiffres en disent long en matière d’inégalités de genres : selon l’Insee, le revenu salarial annuel moyen des femmes est inférieur de 22% à celui des hommes. Un autre chiffre raconte une autre inégalité : en 2020, les femmes avaient une retraite inférieure en moyenne de 40% à celle des hommes, différence ramenée à 28% en cas de réversion. Logique, résumait François Hommeril (CFE-CGC) dans Libération, le 19 janvier : «Comme le système est contributif, les inégalités de carrière se reproduisent à la retraite.» Ajoutez à cela des facteurs structurels et socioculturels, et l’écart se creuse. Pour pallier ces inégalités, des dispositifs existent. Des mesures pour limiter la casse… que le gouvernement promet au mieux de conserver.
Des trimestres pour les enfants
Créée en 1972, dans un premier temps pour les mères de famille seulement, dans le but de «compenser les éventuels arrêts d’activité et de tenir compte des charges liées à l’éducation des enfants», la majoration de durée d’assurance (MDA) pour enfant donne droit à des trimestres supplémentaires : au titre de la maternité ou de l’adoption (quatre trimestres) et en contrepartie de l’éducation de l’enfant (quatre trimestres). Depuis 2010, les trimestres pour adoption et éducation sont automatiquement attribués à la mère (comme cela était le cas auparavant) et, si les parents sont de même sexe, partagés entre eux. Mais ils peuvent désormais être répartis librement entre les parents sur demande. Les trimestres maternité reviennent