Tout d’abord, une curiosité. Sachez qu’il est possible de faire jouer la Marseillaise à un moteur de Formule 1. Il y a quelques fausses notes et c’est un peu métallique, mais c’est techniquement faisable et il aura fallu attendre que ce son s’échappe d’un haut-parleur de la CGT, ce jeudi 12 septembre au matin à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), pour le découvrir. Environ 150 personnes, pour la plupart des salariés en grève de l’usine F1 Alpine de Viry-Châtillon (Essonne), étaient venues faire entendre leur colère – et la Marseillaise remixée donc – devant les locaux historiques de la direction générale de Renault, maison mère d’Alpine.
Le mécontentement est né au cœur de l’été, fin juillet, lorsque les représentants du personnel d’Alpine Racing ont appris de la bouche de leur directeur, Philippe Krief, que les dirigeants de Renault souhaitaient «transformer» leur usine et mettre fin à la fabrication des moteurs de Formule 1 d’ici à 2026. Cette activité de haute technologie, qui attire les meilleurs ingénieurs automobiles français, est basée à Viry-Châtillon depuis 1977. Ce sont donc cinquante années qui pourraient bientôt être effacées brusquement par la volonté d’un homme,