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Libération
Reportage

Un an après après l’arrivée de Sophie Binet à sa tête: à la CGT, l’union consacrée ?

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Elue au terme de violents débats le 31 mars 2023, la secrétaire générale de la confédération syndicale défend une organisation apaisée et semble avoir convaincu les militants. «Libération» l’a suivie dans le Finistère lors d’un de ses nombreux déplacements.
Sophie Binet devant l'Assemblée nationale à Paris, le 8 mars 2024, lors d'une manifestation d'agents de nettoyage. (Denis Allard/Libération)
publié le 14 avril 2024 à 19h29

Ils sont cent selon la CGT, un peu moins selon le décompte – au doigt mouillé, la pluie aidant – de Libération. En ce vendredi de début avril, ils sont surtout ravis et fiers, ces militants cégétistes du Finistère, d’accueillir Sophie Binet à Quimper. La secrétaire générale du deuxième syndicat de France est à peine descendue du train qu’un comité d’accueil en chasubles rouges se précipite vers elle pour une poignée de selfies. La première d’une longue série qui s’étendra jusqu’à la nuit tombée. Sur le parvis de la gare, des cheminots ont installé une tente, proposent madeleines et café («tiède») et allument des fumigènes, tandis que des militantes de l’union départementale dansent un madison sur l’air des Filles de la CGT, chanson composée dans le courant des années 2000 par Perez Trop Ska. Ludovic Morin, le secrétaire général de l’union départementale du Finistère, qui accueille la star et va la véhiculer toute la journée, observe la scène avec régal et nous demande : «Elle est cool, non ?»

On s’est greffé à ce déplacement, un parmi les dizaines effectuées par Sophie Binet, pour vérifier un sentiment : en ayant choisi, il y a un an, cette cadre de 42 ans pour porter sa voix, la CGT est parvenue à dépasser