Menu
Libération
Reportage

Un an après le passage en scop de Duralex : «Les gens qui viennent à la boutique nous disent “On sait où va l’argent maintenant”»

Article réservé aux abonnés
Depuis la transformation du verrier du Loiret en société coopérative et participative, le 1er août 2024, le succès populaire devrait permettre à l’entreprise de faire progresser ses revenus de 22 % cette année. Elle pense pouvoir être rentable dès 2027.
A l'usine Duralex. La couverture extensive par la presse, puis la reprise en scop, ont redonné un coup de fouet à la popularité de la marque. (Frédéric Moreau/Hans Lucas)
publié le 1er août 2025 à 7h15

Dans son bleu, Stéphane Fortin est plutôt du genre taiseux. Employé chez Duralex depuis 2007, cet ouvrier chargé du contrôle qualité fait visiter la vieille usine. «Son» usine, serait-on tenté d’écrire, puisque comme environ 150 de ses 243 collègues, Stéphane détient depuis quelques mois un petit morceau de la société coopérative et participative (scop) qui la fait vivre depuis un an. Vingt parts, précisément, pour 1 000 euros. Une somme puisée dans ses économies l’été dernier, au moment où le célèbre verrier de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) avait bien failli, une énième fois, mettre la clé sous la porte.

«Le projet était intéressant», répond simplement Stéphane pour expliquer son investissement. Et puis, il ajoute du bout des lèvres : «Ça nous change des actionnaires un peu filous, plus intéressés par le fait de se servir dans la caisse que par celui d’aider l’entreprise.» Difficile de lui donner tort quand on connaît l’histoire de la boîte. Depuis sa création en 1945, Duralex est notamment passé par six dépôts de bilan