Un 1er Mai transformé en mini-meeting électoral. Sur un coin de la place de la République, dimanche après-midi, des drapeaux à l’effigie de l’Union populaire s’agitent en attendant l’arrivée d’un homme : Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième de l’élection présidentielle avec 22 % des suffrages exprimés, et qui est maintenant tout entier tourné vers le «troisième tour» que constituent selon lui les législatives du mois prochain. A 14 h 20, dix minutes avant l’heure officielle du départ du cortège syndical, il monte sur une petite estrade, entouré de proches (Manuel Bompard, Danièle Obono, Mathilde Panot…), et prend la parole.
Il commence par refaire l’histoire du 1er Mai et vante les mérites des luttes sociales. «Ne l’oubliez jamais : rien ne vous a jamais été accordé, tout a toujours été arraché.» Le tribun en profite pour faire un point sur les négociations en cours avec les autres partis de gauche en vue d’imposer une cohabitation à Emm