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Libération
Discriminations

Une campagne intersyndicale inédite pour dire «non» au racisme, à l’antisémitisme et à la xénophobie au travail

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Pour la première fois, les huit principaux syndicats français, de la CFDT à Solidaires, lancent une campagne d’affichage pour interpeller les salariés, mais aussi le patronat et les pouvoirs publics, au sujet d’un fléau qui se répand à la machine à café comme dans les processus de recrutement.

Les huit principaux syndicats de France sont unis pour défendre la campagne contre le racisme au travail, comme ils l'étaient il y a deux ans contre la retraite à 64 ans (ici à Toulon le 28 mars 2023). (Serge Tenani/Hans Lucas. AFP)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Publié le 21/03/2025 à 17h52

Avec leurs photos d’une main blanche et d’une main noire qui se serrent, d’une femme asiatique qui lève le doigt pour dire «non», ou d’un visage barré du slogan : «Racisme, antisémitisme, xénophobie au travail : c’est non !», certaines affiches ont un petit quelque chose de suranné, mais passons. L’essentiel réside ailleurs, dans l’alignement des logos qui figurent en bas : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires. Soit les huit principaux syndicats de France au complet, ceux-là mêmes qui s’unirent il y a deux ans contre la retraite à 64 ans et qui, depuis, se sont efforcés de maintenir leur unité quand c’était possible.

S‘il était compliqué d’aligner tout le monde l’année dernière, en pleine tourmente de la dissolution, derrière un slogan contre l’extrême droite – au nom de la neutralité politique affichée par certains syndicats –, aucune défection ne vient affaiblir cette fois le lancement d’une campagne contre le racisme