Après le gaz, c’est au tour de l’électricité de voir ses prix s’envoler. Les tarifs réglementés devraient ainsi connaître une nouvelle hausse, «aux alentours de 12 %» en février, a indiqué ce jeudi la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
Le tarif mensuel du gaz, lui, augmente de 12,6 % TTC à partir de ce vendredi 1er octobre, avait annoncé la Commission de régulation de l’énergie (CRE) lundi. Une hausse appliquée par Engie dans le sillage de la hausse des cours sur le marché. Elle intervient après celles du 1er septembre (8,7 %), d’août (5 %) et de juillet (près de 10 %). «Cette hausse est de 4,5 % HT pour les utilisateurs de gaz pour la cuisson, de 9,1 % HT pour ceux qui ont un double usage (cuisson et eau chaude), et de 14,3 % HT pour les foyers qui se chauffent au gaz», avait détaillé l’autorité.
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Pour l’électricité, «nous nous attendons à une hausse aux alentours de 12 %. Mais de la même manière [que pour la hausse des prix du gaz], nous travaillons à ce que nos concitoyens ne soient pas trop impactés», a-t-elle dit sur CNews, alors que le Premier ministre, Jean Castex, doit dévoiler en soirée des mesures d’aides aux consommateurs pour faire face à l’augmentation des prix de l’énergie. La ministre n’a pas détaillé leur contenu : «Je ne vais pas vous faire les annonces du Premier ministre à sa place, mais nous avons bien pensé à ce que les aides concernent le plus de monde.»
Barbara Pompili a néanmoins voulu rassurer : «Il y a des marges de manœuvre car nous avons des rentrées supplémentaires avec cette hausse des prix du gaz.» Comprendre des rentrées fiscales supplémentaires pour l’Etat.
Elargissement du chèque énergie prôné par Laurent Berger
Pas de quoi convaincre le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. En réponse à ces fortes hausses à venir, il a jugé ce jeudi matin sur France Info nécessaire d’«augmenter encore» le chèque énergie et de l’«élargir» à davantage de bénéficiaires.
L’exécutif a déjà annoncé un versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les quelque 6 millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie. «Il faut l’augmenter sans doute encore», a estimé le chef de la CFDT, souhaitant aussi rendre éligibles plus de Français «au chèque énergie», en particulier parmi les «franges des salariés qui sont un peu au-dessus» des critères actuels.
Pour faire baisser les factures, il a également suggéré de «regarder en termes de régulation des tarifs ce qu’il est possible de faire, notamment [sur] les taxes».
Le leader syndical a souligné qu’«il y a déjà une forte précarité énergétique dans notre pays, beaucoup de gens qui ne se chauffent pas ou se chauffent mal pendant l’hiver […], ça provoque des situations terribles».
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