Une intersyndicale notamment composée de la première organisation représentative dans la fonction publique, la CGT, appelle à une nouvelle journée de mobilisation le 13 mai, pouvant «aller jusqu’à la grève», ont confirmé plusieurs sources syndicales à l’AFP ce mercredi 16 avril.
Ce nouvel appel à une journée d’action fait suite à une première mobilisation qui s’était déroulée dans des proportions modestes le 3 avril, avec plusieurs lieux de rassemblement en France et quelques cortèges, notamment à Lille et Lyon.
A lire aussi
La grève avait toutefois été peu suivie, avec 1,6 % d’agents grévistes à l’échelle de la fonction publique d’Etat, avait indiqué le ministère. Mais les nouvelles orientations du gouvernement pour les futurs textes budgétaires, notamment la volonté affichée de réaliser 40 milliards d’euros d’économies, justifient de maintenir la pression, estime Caroline Chevé, secrétaire générale de la FSU fonction publique, très implantée dans le monde enseignant. Jusqu’ici «les revendications n’ont pas reçu de réponse» et «on est dans une optique de construire une mobilisation par tous les moyens, y compris par la grève» a-t-elle estimé auprès de l’AFP. De son côté, l’Unsa fonction publique a réitéré son soutien et sa participation à cette initiative, «sans toutefois appeler à la grève», a précisé à l’AFP son secrétaire général, Luc Farré.
Point d’indice
Les revendications demeurent les mêmes que celles avancées lors de la précédente mobilisation, notamment l’augmentation de la valeur du point d’indice, des mesures salariales générales, ainsi que la suppression de la baisse de la rémunération de 10 % pendant les congés maladies ordinaires, selon un communiqué commun.
L’intersyndicale signataire de l’appel rassemble cinq des huit organisations représentatives dans la fonction publique, mais pas deux des principales, la CFDT et Force ouvrière. Outre l’Unsa, la CGT, Solidaires et la FSU, la CFE-CGC a rejoint le mouvement a confirmé à l’AFP le président de la fédération services publics de la CFE-CGC, Stanislas Gaudon. «On n’est pas dans le carcan de la grève à tout prix et on veut réunir le plus largement possible», notamment autour des questions liées aux rémunérations, «car ça fait plus de quinze ans que la fonction publique est au pain sec et à l’eau», a-t-il indiqué.