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Libération
Paroles de grévistes

«Une journée de grève, c’est 70 euros de perte de salaire, ça vous fait un chariot de nourriture»

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Certains font grève pour la première fois, d’autres retrouveront ce mardi le bitume qu’ils ont souvent parcouru à l’occasion de précédents mouvements sociaux : «Libération» donne la parole à six salariés en grève pour réclamer une «augmentation des salaires».
A la Gare du Nord, à Paris lors d'une AG ce lundi 17 octobre. (Denis Allard/Libération)
publié le 17 octobre 2022 à 20h56

Ils sont salariés dans l’automobile, le commerce, la fonction publique ou encore la logistique, mais ce mardi, à l’appel d’une intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU, et l’union syndicale Solidaires, ils n’iront pas travailler et feront grève pour réclamer une «augmentation des salaires» mais aussi de «meilleures conditions de travail» et «des emplois de qualité». Six grévistes syndiqués comme non syndiqués, racontent à Libération les raisons de leur colère.

Dominique, 48 ans, D’Huison-Longueville (Essonne), technicien dans un service de mise au point moteur diesel au centre Renault de Lardy, non syndiqué mais sympathisant SUD

«Comme tout le monde, j’ai vu que les prix flambent, mais les salaires ne suivent pas. Chez Renault, on nous parle d’un dispositif de rachat des journées de congés ou encore de primes ponctuelles de 600 euros au total, mais pas de hausse de salaires. Ce n’est pas ça qui va couvrir l’inflation et, puis ce ne sera que pour une année. Moi, je ne suis pas le plus à plaindre, je suis à 2 500 euros net, il y a plus malheureux. Mais tout de même : petit, j’ai vu les conditions de mes parents s’améliorer, on se faisait un resto à chaque petite occasion, mais pour nous c’est presque le contraire. J’ai une fille qui fait des études à l’étranger, il faut bien subvenir à tout ça, et les fins du mois sont de plus en plus serrées. Beaucoup de gens bossent et n’y arrivent plus. Il faut que l’Etat en prenne conscience, car pour n