Le 8 janvier, à deux cents jours de l’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques, Emmanuel Macron, gants de boxe autour du cou dans une vidéo postée sur X (anciennement Twitter), élevait le sport en «cause nationale» de cette année 2024. Dans le même temps, une partie des chauffeurs VTC parisiens exprimaient leur mécontentement d’être laissés de côté à l’approche de l’événement. L’interdiction pour ces derniers d’emprunter les voies de circulation créées pour faciliter le transport des spectateurs et athlètes lors des Jeux, ne passe pas alors que les taxis pourront eux y déposer leurs clients. «Nous ne comprenons pas cette différence de traitement entre les taxis et les VTC. Nous sommes tous des professionnels de la route», se désole Karim Daoud, président de l’Association des VTC de France (AVF). Ce jeudi 11 janvier, les chauffeurs affiliés à l’AVF manifesteront avant de rejoindre la mairie de Paris à 15 heures pour une réunion attendue depuis plusieurs mois avec le cabinet d’Anne Hidalgo. Sans croire au miracle. «Lors des dernières entrevues, le ton employé était hautain et condescendant. Les chauffeurs ont du mal à comprendre cette déconsidération» regrette Karim Daoud qui prévient : «Nous participerons aux Jeux olympiques d’une manière ou d’une autre. Nous allons nous inviter à la fête.»
L’interdiction faite aux VTC de circuler sur les «voies olympiques» est inscrite à l’arrêté du 31 juillet 2023 qui consacre 185 kilomètres de voirie