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Interview

Xavier Chojnicki, économiste : «L’immigration n’a jamais été à l’origine du déficit budgétaire»

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Loi immigrationdossier
Professeur d’économie à l’université de Lille et membre de l’Institut convergences migrations, Xavier Chojnicki rappelle que de nombreux travaux, allant de la croissance économique à la diversité dans les entreprises, mettent en lumière «les effets dynamiques bénéfiques de l’immigration».
A Breil-sur-Roya, le 20 décembre, dans la première communauté Emmaüs 100% paysanne où travaillent des compagnons sans papiers. (Laurent Carré/LIBERATION)
publié le 4 janvier 2024 à 7h14

Dans une tribune publiée le 20 décembre pour faire part de sa «profonde indignation» face à la loi immigration et dénoncer la «victoire de l’idéologie sur les faits», l’Institut convergences migrations réfute tout lien entre répartition des migrants à travers l’Europe et générosité de la protection sociale. Cette idée de l’«appel d’air» ne repose sur aucun fondement scientifique, explique Xavier Chojnicki, professeur à l’université de Lille et membre de l’organisation. L’économiste bat en brèche les contre-vérités autour de l’immigration, à commencer par celle de son «coût», qui reste «extrêmement faible».

Le débat autour du projet de loi immigration s’est notamment polarisé sur le «coût» de l’immigration pour la collectivité. Peut-on le chiffrer ?

Dans une étude publiée en 2022, nous avons calculé la différence entre les taxes, cotisations et impôts divers versés par les immigrés et l’ensemble des transferts qu’ils ont obtenus du secteur public de 1979 jusqu’en 2011. Il en est ressorti qu’il existe bien un