C’est un projet qui traîne depuis près de huit ans. Un enlisement qui use les salariés concernés. C’est ce qu’ont voulu signifier des agents de la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique), ce jeudi 22 février, en entrant «par surprise» dans le comité social et économique central (CSEC) d’EDF, qui se déroule dans le XVIIe arrondissement de Paris. Soit quelque 70 personnes qui se sont invitées dans la réunion aux alentours de 10 heures. Ils ont fait plusieurs centaines de kilomètres pour demander au géant de l’énergie d’avancer concrètement sur le projet de conversion de la centrale à la biomasse. «Si on n’a pas les bonnes réponses, on saura mettre en avant que le président de la République ment à la nation. Et on se rendra visible lors de la campagne des européennes et des JO s’il le faut», prévient auprès de Libération Fabrice Coudour, numéro 1 de la Fédération des mines et de l’énergie-CGT (FNME).
Mais de l’aveu de plusieurs représentants du syndicat présents à la sortie de la réunion, la rencontre s’est bien passée. Une délégation a été reçue par la directrice des ressources humaines d’EDF, Caroline Chanavas. «Même si on reste vigilants, on est satisfaits car on ne s’attendait pas à prendre ce temps d’échanger avec nous», explique Fabien Deschamps, délégué syndical de la centrale