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Réarmement

Soutien à l’Ukraine : malgré le déficit de la France, priorité aux dépenses de défense

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Alors que la situation financière du pays est tendue, le gouvernement s’apprête à augmenter la part du budget consacré à l’armée, imaginant par ailleurs mobiliser l’épargne des particuliers.
Emmanuel Macron au sommet sur l'Ukraine à Londres, le 2 mars. (Javad Parsa/Reuters)
publié le 5 mars 2025 à 20h52

Trois ans que le président de la République a décrété l’entrée en économie de guerre. La Russie avait envahi l’Ukraine depuis quatre mois quand, devant militaires et industriels de la défense rassemblés au salon Eurosatory, Emmanuel Macron annonçait que cela allait «obliger à investir davantage pour les Etats, à être plus exigeants avec les industriels.» Il s’agissait aussi de préparer le terrain à la quatorzième loi de programmation militaire. Celle-ci, couvrant les années 2024 à 2030, a été votée avec ses 413 milliards d’euros de crédits, une hausse d’un tiers par rapport à la précédente. Elle a été scrupuleusement respectée depuis, épargnée par les innombrables coups de rabot décidés ces derniers mois alors que les finances publiques partaient à la dérive. L’effort consacré à la défense atteint 2 % du produit intérieur brut (PIB), deuxième poste du budget de l’Etat, hors charge de la dette. Désormais insuffisant, selon l’exécutif.

«Depuis trois ans, les Russes dépensent 10 % de leur PIB dans la défense. On doit donc préparer la suite», a déclaré le chef de l’Etat dimanche au Figaro évoquant une fourchette comprise entre 3 et 3,5 % du PIB, sans citer d’échéance. Des chiffres qu’il n’a pas