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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

Souveraineté : la macronie répare ses erreurs passées, mieux vaut minuit moins le quart que jamais

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Le pouvoir finissant fait preuve d’un activisme sans précédent pour mettre à l’abri des entreprises souveraines. Le rachat par l’Etat d’Alcatel Submarine, comme celui des turbines nucléaires d’Alstom, est une forme de réparation des bêtises autrefois commises par Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron à l'Elysée en mars 2023. (Emmanuel Dunand /AFP)
publié le 27 juin 2024 à 16h40

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A l’heure de la liquidation finale de la macronie, les courtisans d’hier prennent leurs distances avec l’artisan du désastre et font en toute hâte leurs cartons. Mais dans cette ambiance de fin de règne, certains fort heureusement travaillent encore, dans les ministères, à la continuité de l’Etat, dans les quelques jours qui nous séparent encore du verdict des urnes. C’est le cas des hauts fonctionnaires de l’Agence des participations de l’Etat (APE), à Bercy, qui ont permis au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’annoncer ce jeudi le retour sous pavillon français d’Alcatel Submarine Networks (ASN). L’entreprise spécialisée dans la pose des câbles sous-marins vitaux au réseau Internet était partie à l’étranger en 2015, lorsque le Finlandais Nokia avait racheté à la casse l’ensemble du groupe Alcatel, fierté déchue de l’industrie tricolore. Le 26 juin, elle est donc revenue au bercail avec la signature par Bruno Le Maire d’une promesse d’achat pour acquérir 80 % d’ASN.

Bercy s’est sobrement félicité de cette transaction qui «démontre la capacité de l’Etat à investir dans des sociétés françaises afin de soutenir et développer leurs activités stratégiques».