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Stade de France : l’Etat préfère GL Events à Vinci-Bouygues pour l’exploitation

L’Etat est entré en négociations exclusives avec le groupe d’événementiel pour le renouvellement du contrat d’exploitation de l’enceinte en Seine-Saint-Denis. L’entreprise de BTP, exploitant historique, est écarté.
Le Stade de France, le 28 mai 2022. (Giuseppe Maffia/NurPhoto. AFP)
publié le 10 décembre 2024 à 14h59

Vinci évincé. L’Etat est entré en négociations exclusives avec le groupe d’évènementiel GL Events pour exploiter le Stade de France à partir de l’été 2025 et pour les trente prochaines années, ont fait savoir ce mardi 10 décembre des sources proches des négociations à l’AFP. L’Etat, propriétaire de l’enceinte située à Saint-Denis, a lancé en mars 2023 une procédure pour réattribuer la concession actuelle détenue par le consortium Vinci-Bouygues depuis 1995. Ils n’étaient que deux en lice, le consortium immobilier sortant et GL Events.

Le nouveau contrat de concession doit être signé en avril 2025. Après des mois de discussions, l’Etat a donc choisi d’écarter le consortium historique, dont l’exploitation de l’enceinte, construite en un temps record pour la Coupe du monde 1998, avait été accordée entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1995. Les promesses de travaux de Vinci et Bouygues, à hauteur de 400 millions d’euros pour rénover l’équipement, selon une source ayant connaissance du dossier, n’ont a priori pas suffi à convaincre l’Etat.

«La fédération de rugby ne veut pas entendre parler de Vinci-Bouygues»

Le cahier des charges impose que le stade puisse recevoir les équipes de France de football et de rugby, qui y jouent quelque neuf matches par an, ainsi que «les grands événements sportifs internationaux». «La Fédération de rugby ne veut pas entendre parler de Vinci-Bouygues et veut que ça soit GL Events», avait affirmé cette source il y a plusieurs jours.

GL Events, qui s’est fait accompagner pour la conception de l’offre par Paris Entertainment Company (détenue majoritairement par la ville de Paris), prévoit moins d’investissements que ceux envisagés par le candidat déchu. «Dans le projet de GL Events, il y a une volonté de dynamiser l’enceinte en mettant de nombreux commerces», a précisé une source ayant connaissance des négociations.

L’enceinte aurait coûté quelque 700 millions d’euros aux deniers publics depuis 1995. D’après le journal les Echos, le nouveau contrat doit être signé en avril et le nouveau concessionnaire devrait prendre les clés fin août 2025.