Coup d’accélérateur chez Stellantis. Le groupe automobile, qui possède les marques Jeep, Chrysler, Citroën, Alfa Romeo, Peugeot, etc., a annoncé ce mardi son intention d’investir 13 milliards de dollars dans les quatre prochaines années aux Etats-Unis. Cela devrait lui permettre d’augmenter de 50 % sa production sur le territoire nord-américain. Le constructeur américano-italo-français précise qu’il s’agit de son «plus gros investissement unique en cent ans d’histoire».
Selon un communiqué, Stellantis compte notamment lancer cinq nouveaux véhicules et entreprendre «dix-neuf actions» au niveau de ses produits d’ici à 2029, et créer ainsi plus de 5 000 emplois dans des usines de l’Illinois, de l’Ohio, du Michigan et de l’Indiana.
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«Accélérer la croissance aux Etats-Unis a été ma priorité depuis mon premier jour», a commenté le nouveau directeur général Antonio Filosa. «Le succès aux Etats-Unis n’est pas simplement positif pour Stellantis aux Etats-Unis – il nous rend plus forts partout», a ajouté le patron qui a pris les rênes du groupe en juin, après l’éviction de Carlos Tavares, dont le sort avait été scellé notamment par les mauvaises ventes de Stellantis aux Etats-Unis.
Réouverture de l’usine de Belvidere dans l’Illinois
Né de la fusion entre Peugeot-Citroën et Fiat Chrysler en 2021, le groupe prévoit, entre autres, de relancer l’usine de Belvidere (Illinois) qui avait été un gros point de frictions lors des tractations sur l’accord social chez les trois grands constructeurs automobile – également Ford et General Motors – en 2023. Une entente avait été trouvée entre directions et syndicats, après une grève historique de plus de six semaines, visant à rouvrir le site de production.
Selon le groupe, Stellantis prévoit d’investir «plus de 600 millions de dollars pour réouvrir l’usine d’assemblage de Belvidere et y développer la production des Jeep Cherokee et Jeep Compass destinées au marché américain. Le démarrage de la production est prévu pour 2027 et devrait permettre la création d’environ 3 300 nouveaux emplois».
En réalisant cet investissement massif, Stellantis cherche à éviter l’impact des droits de douane de 25 % sur les importations de véhicules produits au Mexique ou au Canada et vendus aux Etats-Unis. Il relocalise ainsi une partie de sa production sur le territoire des Etats-Unis. L’enveloppe de 13 milliards de dollars inclut des dépenses de recherche et développement, des coûts d’approvisionnement ainsi que des financements destinés aux outils de production.
Dans les échanges électroniques après la fermeture de la Bourse de New York, l’action Stellantis bondissait de 5,48 %, après avoir terminé la séance en recul de 2,56 %.