Suez, numéro 2 français de la distribution d’eau convoité par Veolia, et ce dernier, leader français de la distribution d’eau et de la collecte des déchets, ont annoncé lundi qu’ils étaient parvenus à un accord pour leur rapprochement.
Leur accord, scellé dimanche soir, met un terme à plusieurs mois de bataille médiatique et judiciaire. D’un vaste désaccord initial, les deux entreprises sont parvenues à une série de compromis et espèrent conclure des accords définitifs d’ici au 14 mai.
Veolia a notamment accepté de relever son offre à 20,50 euros par action Suez -- il proposait initialement 18 euros, un montant jugé insuffisant par son rival qui exigeait 22,50 euros par titre. Le prix finalement retenu valorise l’ensemble de Suez à environ 13 milliards d’euros.
Ce rapprochement doit permettre la constitution d’un «champion mondial de la transformation écologique», au chiffre d’affaires d’environ 37 milliards d’euros, selon un communiqué de Veolia.
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«Toutes les parties prenantes des deux groupes sortent […] gagnantes. Le temps de l’affrontement est terminé, le temps du rapprochement commence», s’est réjoui le PDG de Veolia, Antoine Frérot, cité dans le communiqué. «Nous avions appelé de nos vœux une solution négociée depuis de longues semaines et nous avons aujourd’hui trouvé un accord de principe qui reconnaît la valeur de Suez», a souligné le président de ce dernier, Philippe Varin, dans le même communiqué.
Dans le même temps, un «nouveau Suez» doit être mis sur pied. Il sera détenu par des actionnaires majoritairement français comprenant des partenaires financiers des deux groupes et les salariés. Son périmètre intègrera les activités actuelles de Suez dans l’eau municipale et le déchet solide en France, ainsi que d’autres activités de l’entreprise «notamment dans l’eau» et dans plusieurs zones géographiques dont l’Italie, l’Afrique, l’Inde, la Chine et l’Australie.