L’histoire retiendra, ou pas, que c’est depuis un département français ravagé par un cyclone nommé Chido que le président de la République a paré à une autre urgence, d’un tout autre ordre, budgétaire celui-ci, que la France n’avait pas connu depuis 1979. Au dernier jour de sa visite mouvementée à Mayotte, depuis son chef-lieu Mamoudzou, le chef de l’Etat a promulgué vendredi 20 décembre la loi de finances spéciale. Publié samedi au Journal officiel, ce texte d’urgence permet, en l’absence de budget, de continuer à percevoir les impôts et d’assurer la continuité des services publics. Il ne peut remplacer que temporairement le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, à l’origine de la chute du gouvernement Barnier, et celui de finances (PLF), dont l’examen au Sénat a été suspendu le 4 décembre à la suite de la censure alors que sa deuxième partie, celle qui traite des dépenses, était débattue.
L’unanimité des votes, à la fois à l’Assemblée et au Sénat, associée à l’adoption rapide de cette loi spéciale, ne risque pas de se reproduire lorsque les «