Dans une salle du Sénat italien, les parlementaires se succèdent, debout au micro, donnant au débat sur la taxation des riches organisé par Oxfam à Rome des allures de discussions dans l’hémicycle. Une sénatrice du Parti démocrate, Cristina Tajani, pense qu’il est temps de «s’attaquer aux injustices de [leur] système fiscal» et «de demander aux ultrariches de contribuer». Un député écologiste, Francesco Emilio Borrelli, milite pour des mesures fiscales supranationales et s’inquiète de la complexité de l’harmonisation des bases fiscales tout en soulignant qu’il faut éviter de viser «quelqu’un qui a épargné tout au long de sa vie». Un troisième, Luigi Marattin, issu du parti créé par l’ex-président du Conseil Matteo Renzi, Italia Viva, se dit, lui, en «complet désaccord» avec la création d’un impôt sur la fortune, dissertant sur le niveau de dépenses publiques italien, qu’il juge trop élevé.
Alignés à la tribune, ils sont plusieurs à avoir défendu quelques instants auparavant la création d’une taxe sur les plus riches. Parmi eux, l’eurodéputée française Aurore Lalucq. La candidate pour un deuxième mandat avec Place publique, à la quatrième place de la liste commune avec le PS emmenée par Raphaël Glucksmann, a quitté la France et la campagne pour quelques heures