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Fiscalité

Taxation des riches : dans les holdings de Bolloré, des réserves bien au chaud

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Actionnaire de référence de Vivendi et Lagardère, le milliardaire laisse dormir des centaines de millions d’euros dans ses holdings familiaux. Des revenus économiques qu’il accumule et qui échappent ainsi à une taxation sur les dividendes.
Vincent Bolloré, 13e fortune de France, à Paris le 19 janvier 2022. (Thomas Samson/AFP)
publié le 13 juin 2023 à 6h57

Dans l’art de constituer des cascades de sociétés se contrôlant entre elles, Vincent Bolloré est un maître reconnu. Autour de son actif central, nommé Bolloré SE, et par lequel la 13e fortune de France – selon le classement 2022 établi par Challenges – est l’actionnaire de référence de Vivendi et Lagardère, le milliardaire a construit un schéma de détention complexe passant par une constellation de holdings familiaux tenant tous les bouts de son empire. A chaque étage, on trouve des masses d’argent mobilisable, comme une super-épargne gelée.

Le cas du milliardaire illustre pleinement la pratique décrite par l’Institut des politiques publiques (IPP) dans sa note sur l’imposition des giga-riches rendue publique le 6 juin : contrairement à ce que l’on croit, ceux-là aiment à conserver au chaud, dans des véhicules discrets, une bonne partie des bénéfices des entre