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Décryptage

Taxe sur les multinationales adoptée à l’Assemblée : peut-elle vraiment rapporter 26 milliards d’euros ?

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Un amendement de La France insoumise voté mardi 28 octobre vise à taxer les entreprises internationales proportionnellement à leur activité réalisée dans l’Hexagone. Objectif : éviter l’évasion fiscale pratiquée par ces grands groupes.

Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, et Eric Coquerel, député LFI président de la commission des finances à l'Assemblée nationale, vendredi 24 octobre. (Sarah Meyssonnier/Reuters)
ParJean-Christophe Féraud
Journaliste - Economie
Publié le 29/10/2025 à 17h51

C’est la divine surprise de la soirée de mardi à l’Assemblée pour les partisans d’une taxation des superprofits des multinationales. C’est au contraire «une folie» qui risque d’isoler la France, dénoncent en chœur le ministre de l’Economie, Roland Lescure, les macronistes et la droite. Le président LFI de la commission des finances, Eric Coquerel, a réussi un joli coup politique en faisant voter mardi 28 octobre, un amendement de La France insoumise au projet de budget 2026 visant à taxer les bénéfices des entreprises mondialisées proportionnellement à leur activité réalisée dans l’Hexagone. La mesure a été adoptée avec le renfort de toute la gauche, mais aussi des élus du RN (207 voix pour, 89 contre). L’objectif est de réussir à appliquer aux multinationales le taux normal d’impôt sur les sociétés fixé à 25 % en France, envers et contre leurs recours forcenés à l’évasion fiscale au Luxembourg, aux Pays-Bas ou en Irlande.

Dans le collimateur, des géants américains comme Apple, Amazon ou General Electric, européennes comme Volkswagen, mais aussi françaises «comme LVMH