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Libération
Reportage

Taxe sur les paris hippiques : «Une telle fiscalité signifierait pour nous une mort instantanée»

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Plusieurs milliers de professionnels de la filière équine ont manifesté dans Paris ce jeudi 7 novembre pour dénoncer une hausse envisagée par le gouvernement de la taxe sur les paris.
Dans la manifestation de la filière hippique, ce jeudi à Paris. (Riccardo Milani/Hans Lucas via AFP)
publié le 7 novembre 2024 à 20h16

Debout derrière le comptoir de son bar, dans le XIVe arrondissement de Paris, Bassam fait un café. Ce jeudi après-midi est plutôt calme pour le septuagénaire : à part un ouvrier qui avale son expresso avant de repartir sans même prendre le temps de s’asseoir, il n’y a personne dans son établissement. D’ordinaire, raconte-t-il, il y a toujours du monde attablé en journée. Des hommes surtout, qui viennent chez lui pour parier sur les courses de chevaux qui passent en boucle à la télévision. «Les joueurs de PMU (Pari mutuel urbain), ça doit représenter 75 % de ma clientèle», évalue-t-il au doigt mouillé. Mais aujourd’hui, pour la première fois hors Covid ou guerre mondiale, aucune course ne se tient. Et donc aucun cheval sur lequel miser. Bassam a même carrément débranché la machine sur laquelle les paris s’effectuent.

Ce jeudi 7 novembre, les chevaux sont restés aux écuries et les hippodromes ont gardé leurs portes fermées. Leurs propriétaires, mais aussi toutes les petites mains qui les élèvent, les soignent et les entraînent, ont mis le cap sur Paris pour manifester dans la capitale contre un alourdissement de la fiscalité sur les paris hippiques voulu par le gouvernement. A quelques rues de l’établissement tenu par Bassam passe l’imposant cortège. Il y a du bruit,