Eviter la paralysie est-il encore possible ? Apparemment, les craintes du Conseil scientifique ont été entendues au sommet de l’Etat. La semaine dernière, le Conseil a dit redouter une «désorganisation» de nombreux secteurs d’activité du fait de l’augmentation exponentielle du nombre d’arrêts du travail, corollaire du nombre de contaminations. Plus de 104 000 ont été recensées rien que samedi et d’ici mi-janvier, on pourrait atteindre les 200 000 cas quotidiens.
A ces chiffres il convient d’ajouter «un cortège de personnes contact», rappelle l’épidémiologiste et professeur de médecine à l’université de Genève, Antoine Flahault. «Si l’on estime qu’il y a environ une dizaine de contacts suspects d’être contaminés par personne positive, cela conduirait rapidement à des millions de personnes contacts que l’on ne peut pas envisager de clouer chez elles en quarantaine sans risquer de paralyser toute la vie du pays et notamment les secteurs les plus sensibles», s’inquiète-t-il auprès de Libération. Ces secteurs sensibles, le médecin membre du Conseil scientifique Olivier Guérin les a nommés : «La distribution alimenta