Ces derniers temps, tout ne roule pas chez Tesla. L’action du fabriquant américain de voitures électriques chutait de plus de 8 % à l’ouverture de la Bourse de New York ce lundi 10 mars, le constructeur pâtissant de ventes en berne et d’une forte baisse de la plupart des valeurs technologiques à Wall Street. Vers 16h30 (heure française), le cours de l’entreprise dévissait ainsi de 8,14 % à 241,30 dollars. Tesla voyait en conséquence sa capitalisation boursière être divisée par deux depuis décembre après l’élection de Donald Trump, dont le patron de l’entreprise, Elon Musk, est un proche allié. Soit une perte colossale théorique de 700 milliards de dollars.
Le plongeon du titre s’inscrit dans une tendance plus large de baisse des cours à Wall Street, notamment des valeurs technologiques, face aux craintes sur l’état de l’économie américaine. Les «Sept Magnifiques», le surnom donné aux grands noms du secteur technologique à Wall Street dont Tesla fait partie, chutaient également : Alphabet (-4,22 %), Amazon (-2,45 %), Meta (-4,90 %), Apple (-5,27 %), Microsoft (-3,22 %), Nvidia (-4,7 %). Mais Tesla est aussi sanctionnée pour ses ventes en berne sur plusieurs de ses marchés.
Flop en Europe
Selon les données de l’Association chinoise des voitures de particuliers (CPCA), le constructeur a vendu 30 688 véhicules en Chine en février, en baisse de 49 % par rapport à la même période de l’an dernier. Et ce, dans un contexte de forte augmentation (+82 %) des ventes dans le pays de véhicules «à énergie nouvelle», catégorie qui comprend les voitures électriques et hybrides.
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Idem en Europe, où malgré des immatriculations de véhicules électriques en hausse (+34 % sur un an), les ventes de Tesla ont été divisées par deux en début d’année, selon des données publiées fin janvier par l’Association des constructeurs européens (ACEA). En France, le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26 % sur un an malgré un marché stable, avec 2 395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi 8 mars par la Plateforme automobile (PFA). A contre-courant du reste du continent, le Royaume-Uni, de son côté, a vu les ventes de Tesla grimper de près de 21 % en février.
Les prises de position radicales d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump ont refroidi certains acheteurs, même s’il reste difficile à ce stade d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême droite européenne ont pu effrayer de potentiels clients de Tesla. Des appels au boycott ont été lancés ces dernières semaines. La marque, qui affronte aussi l’arrivée sur le marché d’une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût mais aussi de son robot-taxi.