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Tesla propose à Elon Musk une rémunération pouvant aller jusqu’à 1 000 milliards de dollars

Dans un accord qui prévoit des objectifs très ambitieux sur dix ans, notamment sur la valorisation boursière de la firme d’Austin, l’entreprise veut mettre le paquet pour conserver Musk. Malgré ses saluts nazis et les ventes de voitures en berne.

Un modèle miniature imprimé en 3D du visage d'Elon Musk et du logo Tesla est visible sur cette illustration prise le 23 juillet 2025. (Dado Ruvic/REUTERS)
Publié le 05/09/2025 à 13h50

Il faut croire que le plongeon des ventes de voitures ne suffit pas à enrayer la confiance qu’à Tesla pour Elon Musk. Selon Bloomberg, l’entreprise d’Austin vient de proposer une rémunération pouvant aller jusqu’à 1 000 milliards de dollars, une proposition sans précédent outre-Atlantique qui fait partie d’un plan à dix ans. Sa part dans l’actionnariat pourrait même atteindre jusqu’à 25 %, contre moins de 16 % aujourd’hui. «En termes simples, fidéliser et motiver Elon est essentiel pour que Tesla atteigne ces objectifs et devienne l’entreprise la plus valorisée de l’histoire», assurent dans une lettre aux actionnaires la présidente de la boîte, Robyn Denholm, et la directrice, Kathleen Wilson-Thompson.

Un objectif à 8 500 milliards

Selon l’agence, des objectifs très ambitieux ont été fixés à l’ancien bras droit de Donald Trump, portant notamment sur les robotaxis mais aussi une explosion de la valeur financière de la boîte : de quelque 1 000 milliards aujourd’hui à… 8 500 milliards à terme. Soit le double du champion actuel, Nvidia. Cette proposition intervient alors que le précédent plan de rémunération en 2018, qui offrait à 50 milliards à Musk sous condition, avait été retoqué par la justice suite à la plainte d’un actionnaire. Depuis, le nouveau board du groupe, qui veut à tout prix le garder à son poste, cherchait un moyen pour gonfler les émoluments du milliardaire.

L’idée pour Tesla est de convaincre Elon Musk, à la tête de la boîte depuis 2008, de se reconcentrer totalement sur la marque, plombée par son engagement politique auprès de Donald Trump ainsi que ses saluts nazis. Si le cours de l’action a augmenté de 47 % depuis un an, malgré une baisse de près de onze points depuis le 1er janvier, les ventes de voitures sont au plus bas. Selon les derniers chiffres de l’ACEA, le lobby européen de l’automobile, elles ont plongé de 43,5 % entre janvier et juillet 2025 par rapport à la même période l’an dernier. Et en Chine, autre marché majeur pour la firme d’Austin, la baisse est de 12,24 %, notamment en raison de la concurrence accrue des constructeurs locaux.

Mais les objectifs de Tesla semblent de plus en plus éloignés de la voiture électrique. Dans sa proposition, l’entreprise explique vouloir foncer sur la robotique et l’intelligence artificielle, avec notamment une participation dans xAI, qui appartient directement à Elon Musk, tout comme SpaceX, Neuralink et Boring Co. En revanche, Tesla prépare déjà l’après-Musk dans son plan à dix ans. Pour décrocher ses 1 000 milliards, il devra aussi préparer sa succession.