A la veille de la reprise de l’activité dans la restauration, quel regard portez-vous sur les mesures mises en place par l’Etat ?
J’ai plusieurs établissements dans plusieurs endroits dans le monde où l’on m’a dit : on se revoit… si on se revoit. Au revoir, on ferme la boutique. En France, il y a eu un principe de sécurité mis en place. Qu’il ait fallu que les syndicats professionnels argumentent à Bercy, je le conçois. Mais nous avons eu un matelas d’atterrissage qui a été protecteur, bien que cette profession ait su se mobiliser sur les protocoles sanitaires. Ce qui a été mis en place est plutôt réussi. Ce qui m’inquiète c’est la sortie de la crise. La fin de la mise sous perfusion risque d’être dangereuse. Quand on regarde les chiffres des tribunaux de commerce, il y a très peu de liquidations judiciaires. La période septembre-octobre-novembre m’inquiète le plus parce que certains avant la crise sanitaire avaient déjà eu des soucis du fait des mouvements sociaux et de leurs résultats qui n’ont pas été au rendez-vous en 2019. Mais encore une fois, ce qui a été fait en France est hors normes. Je n’ai pas connu à Tokyo, à Séoul ou aux Etats-Unis de mouvement aussi favorable pour protéger une profession et ses salariés.
Comment vos établissements ont-ils traversé cette crise ?
Je n’ai pas pris de prêt garanti