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Interview

Thomas Cazenave : «Imposer d’autres jours de carence aux fonctionnaires n’est pas équitable si les salariés du privé ne sont pas concernés»

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Fonction publiquedossier
L’ancien ministre des Comptes publics critique la volonté du gouvernement de durcir les conditions d’indemnisation des arrêts maladie des agents publics, en expliquant que «ne traiter l’absentéisme que par le prisme du public crée un sentiment d’injustice».
L'ancien ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, à l'Elysée le 12 juin 2024. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 4 décembre 2024 à 8h15

Député de Gironde, ancien ministre chargé des Comptes publics dans les deux précédents gouvernements, Thomas Cazenave avait été nommé, au début du premier quinquennat, délégué interministériel à la transformation publique. Ce macroniste de longue date réagit à l’annonce de Guillaume Kasbarian, l’encore ministre de la Fonction publique du gouvernement Barnier, de son intention de passer de un à trois le nombre de jours de carence dans la fonction publique, et de réduire de 100 % à 90 % le remboursement des arrêts maladie. Une économie ajoutée par le gouvernement par amendement au projet de loi de finances (après l’article 59) et chiffrée à 1,2 milliard d’euros, et une annonce qui, ajoutée à l’absence de mesures sur la rémunération, a déclenché une journée de grève dans la fonction publique, le 5 décembre, à l’appel de quasiment tous les syndicats.

Est-ce, selon vous, une bonne idée de passer le nombre de jours de carence