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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

TotalEnergies n’est pas un gentil géant vert

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Le géant pétrolier qui devrait encore annoncer d’énormes profits mercredi s’apprêterait à céder une partie de ses activités renouvelables. Un arbitrage financier plus qu’un désengagement mais qui cache le véritable objectif de son PDG Patrick Pouyanné : mettre le cap sur le «nouveau nucléaire» en finançant les EPR d’EDF.
Des militants écologistes avant la COP28 de Dubaï, devant le siège de Total le 3 novembre à Courbevoie (Hauts-de-Seine). (Alain Jocard/AFP)
publié le 5 février 2024 à 17h06

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Il y a le mot «Energies», au pluriel, accolé au nom Total depuis trois ans pour symboliser ce qui devait être le grand virage du géant pétrolier vers l’horizon vert des énergies décarbonées. Et il y a «la vie réelle» du business chère à son très pragmatique PDG, Patrick Pouyanné. A la veille de l’annonce par TotalEnergies, ce mercredi 7 février, d’une nouvelle salve de superprofits pour 2023 – après le bénéfice record de 20,5 milliards de dollars enregistré en 2022 – une petite information tombée vendredi soir sans faire de vagues risque de jeter un doute sur la sincérité de la conversion de la «Big oil» tricolore aux grands enjeux de la transition énergétique. Selon l’agence Reuters, TotalEnergies veut céder une participation de 50 % dans un large portefeuille de projets d’énergies renouvelables en Europe et aux Etats-Unis