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Libération
Le billet de Jean-Christophe Féraud

«Tous pour un»… sauf pour Atos

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La déroute du leader français des services numériques a contraint Bruno Le Maire à sortir tardivement du bois. La nationalisation, déjà utilisée pour les chantiers navals et EDF, semble exclue. Elle s’imposerait pourtant, vu le risque social et les enjeux de souveraineté.
Usine d'Atos à Angers, chargée des calculateurs de haute performance. Les «supercalculateurs» du groupe contribuent entre autres à simuler les essais de la bombe nucléaire française. (Eric Piermont/AFP)
publié le 6 février 2024 à 14h11

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Ce devrait être un cas d’école. Le dossier emblématique de ce «réarmement» industriel, technologique et numérique brandi et agité comme un grigri sur tous les tons de la «souveraineté» par un Emmanuel Macron en panne de narration politique. Mais jamais le chef de l’Etat ne s’est exprimé publiquement sur la situation catastrophique d’Atos, qui est aujourd’hui au moins aussi grave, si ce n’est plus que celle de Casino. Ce n’est pas son rôle direz-vous, le Président ne se mêle pas de la vie des entreprises. Il s’est pourtant déjà impliqué, très directement et avec force, dans le sauvetage d’EDF, renationalisé à 100 % en 2022 pour lui éviter une faillite inenvisageable. Au nom de la raison d’Etat du «nouveau nucléaire».

Contrairement à l’électricien où l’Etat était