C’était en octobre, il y a six mois à peine. Les membres de l’exécutif rivalisaient de superlatifs. L’Elysée consacrait la loi de finances pour 2024 et ses 7 milliards d’euros supplémentaires consacrés à la transition écologique comme le «budget le plus vert de notre histoire». Un effort «sans précédent», un investissement «inédit» vantaient, en canon, l’ex-Première ministre Elisabeth Borne et plusieurs de ses ministres. De quoi espérer être en ligne avec les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en particulier celles liées aux bâtiments, responsables d’environ un cinquième du total et qui doivent, d’ici à 2030, baisser de 63 % par rapport à leur niveau de 2015.
Figure de proue de cette grande ambition, MaPrimeRénov, créée en 2020 pour accélérer la rénovation thermique des logements, voyait ses crédits augmenter de 1,6 milliard d’euros, pour atteindre 5 milliards. Pour pallier ses innombrables déficiences, il fallait aussi améliorer le dispositif. Le reste à charge des plus modestes – les 20 % aux revenus les plus faibles – allait être diminué pour ne plus rep