Dans les différents étages de la gare Montparnasse, à Paris, chacun s’occupe comme il peut, ce vendredi 26 juillet. Il y a ceux qui terminent leur nuit, allongés sur leur sac à dos ; ceux qui passent le temps sur leur téléphone ; et les plus fébriles, qui guettent les annonces dans les haut-parleurs. Arrivée depuis 7 h 30, Lou, 24 ans, a dévoré plus de 100 pages du dernier polar de Franck Thilliez. La jeune juriste, valise à roulettes à ses pieds, devait «retrouver [son] copain dans le Sud après une séparation de six mois». Elle espère une reprise du trafic, très fortement perturbé par une série d’actes de sabotage sur les lignes à grande vitesse françaises. Et particulièrement les voyages en direction du sud-ouest. Quelques instants plus tard, tous les trains disparaissent des panneaux d’affichage. Plus aucun train ne circule. Une annonce évoque une possible reprise vers 13 heures. Lou laisse échapper un sourire crispé. La voix au micro poursuit : «Toutes les personnes qui le peuvent sont invitées à reporter leur voyage. Les billets seront remboursés ou échangés sans frai
Reportage
Sabotages de lignes TGV : à la gare Montparnasse à Paris, des voyageurs «coincés» et à la recherche de plans B
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Des passagers attendent que la situation se débloque à la gare Montparnasse à Paris, ce vendredi 26 juillet. (Thibaud Moritz/AFP)
par Sarah Costes
publié le 26 juillet 2024 à 14h11
(mis à jour le 26 juillet 2024 à 18h33)
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