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Robot, boulot, dodo.

A Paris, de nouveaux métros automatiques, «c’est l’avenir»

En visite sur le chantier d’automatisation de la ligne 4 à Montrouge (Hauts-de-Seine) le directeur d’Ile-de-France Mobilités a précisé les plans d’automatisation du métro parisien. Après la ligne 4 et la 13, la réflexion est ouverte sur les lignes 7, 8 et 9.

Pour l’heure, le réseau francilien compte deux lignes de métro complètement automatiques, la 14 et la 1, en attendant les lignes 15 à 18 du métro du Grand Paris, actuellement en construction. (Joao Luiz Bulcao/Hans Lucas.AFP)
Publié le 09/11/2023 à 17h26

Robot, boulot, dodo. Au cours d’une visite sur le chantier pour automatiser la ligne 4 à Montrouge (Hauts-de-Seine), le directeur d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), Laurent Probst a précisé les projets d’automatisation du métro parisien. IDFM entend automatiser davantage de lignes, après la 4 dont les travaux s’achèvent et la 13 qui devrait l’être dans dix ans, a-t-il indiqué jeudi 9 novembre. «L’automatisation c’est très utile, et pour nous c’est l’avenir, s’est réjoui le directeur. Il y a d’autres lignes qui doivent être automatisées. Il va falloir poursuivre sur cette lancée.»

Pour l’heure, le réseau francilien compte déjà deux lignes de métro complètement automatiques, la 14 (depuis son ouverture en 1998) et la 1 (complètement automatisée fin 2012), en attendant les lignes 15 à 18 du métro du Grand Paris, actuellement en construction.

Valérie Pécresse avait déjà demandé d’automatiser la ligne 13, extrêmement chargée et au fonctionnement souvent erratique en 2019. En juillet 2018, le conseil d’administration d’IDFM avait commandé à la RATP une étude sur la possibilité d’automatiser entièrement la ligne. En 2023, la RATP, qui exploite le réseau, doit lancer un appel d’offres pour les automatismes à la fin de l’année, avec la volonté de signer un contrat en 2025 et d’avoir achevé la transformation de la ligne la plus bondée de Paris en 2033, selon lui.

L’autorité régionale des transports ne s’arrêtera pas là. Citant les lignes 7, 8 et 9, Laurent Probst a fait savoir qu’il «souhaite aller plus loin. […] On aimerait bien continuer après la ligne 13, et peut-être en faire plusieurs en même temps».

Directeur du département «Maîtrise d’ouvrage des projets» de la RATP, Cyril Condé a noté que «les chantiers d’automatisation des lignes du métro parisiens sont longs et complexes car ils doivent être menés sans (trop) interrompre l’exploitation». Au temps s’ajoute le coût. Le projet sur la ligne 4, décidé en 2013, nécessitait 480 millions d’euros. Depuis septembre 2022, des navettes sans conducteurs – dont les automatismes sont fournis par Siemens Mobility – cohabitent avec les rames classiques. Ces dernières devraient disparaître comme prévu en décembre, la ligne étant alors complètement automatisée.

Malgré ces coûts, Cyril Condé défend l’automatisation. «Elle permet une meilleure régularité, offre une meilleure résilience avec moins d’incidents, et en tout cas une reprise plus rapide du service quand il y en a.» Avant de conclure : «Elle apporte plus de souplesse dans l’exploitation.» Il n’a pas évoqué le fait que les lignes automatisées fonctionnent aussi généralement les jours de grève.