C’est une étape importante dans la longue histoire du métro parisien, qui va concerner des millions de voyageurs. Un métro flambant neuf, amené à remplacer la moitié des lignes parisiennes dans la décennie à venir, est entré en fonction ce jeudi 16 octobre. La rame MF19 d’Alstom est entrée en service en grande pompe dans la matinée à la station Porte d’Auteuil de la ligne 10.
A terme, elle équipera les huit lignes de la RATP (sur 16) qui n’ont pas encore été modernisées. D’ici à 2027, ces wagons doivent remplacer les vieux métros de la 10, la 7 bis, 3 bis et 13. Puis, d’ici à 2034, elle circulera sur les lignes 12, 8, 3 et 7.
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Les nouveaux trains, plus spacieux, consommeront 20 % de moins d’énergie, grâce à un freinage électrique et à l’utilisation de lumières LED, et proposent beaucoup d’informations sur écrans en temps réel, des ports USB, un système de ventilation réfrigérée et une plus grande sécurisation des voyageurs avec vidéosurveillance.
Plus de 360 exemplaires de ces nouveaux trains vont être livrés par Alstom, multinationale française spécialisée dans le secteur des transports. La commande pourrait même aller jusqu’à 410 exemplaires.
Ils vont remplacer au moins trois types de trains différents exploités sur le vieux réseau «fer» de la RATP, laquelle a déjà modernisé l’essentiel de son réseau sur pneus au cours des cinq dernières années avec le MP14 (ligne 4, 11, et 14), a précisé Come Derbin, directeur du matériel roulant à la RATP.
«Ces dernières années, on a fait d’énormes opérations de modernisation sur les trains qui dataient des années 50, et on est en train de finir de remplacer les trains des années 60 de la ligne 6 en prenant ceux de la ligne 4. En parallèle, on s’attaque maintenant à la modernisation du réseau de métro ferroviaire dont les trains des années 60-70 ont bien servi» a-t-il ajouté.
7 milliards d’euros d’investissements
Le patron de la RATP - appelé à prendre les commandes de la SNCF -, Jean Castex, a célébré ce jeudi un «moment historique», en prenant place dans cette nouvelle rame. Aux côtés de la présidente de la région Valérie Pécresse - responsable des transports -, il a vanté un nouveau modèle «plus fiable, plus convivial, plus sécurisé, plus capacitaire et plus numérisé».
L’investissement total s’élève à 7 milliards d’euros, financé par l’autorité régulatrice des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM), dont 3 milliards pour les trains et 4 milliards pour l’adaptation du réseau, des signalisations et de la maintenance, a précisé Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France.
En parallèle de ces dépenses, le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités doit voter vendredi une nouvelle augmentation du prix du pass Navigo, qui devrait coûter 90 euros à partir du 1er janvier 2026.