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Accident

Toulouse : un mort et deux blessés graves après l’effondrement d’un pont du métro en construction

Le tablier d’un pont en construction de la troisième ligne du métro toulousain s’est effondré ce lundi 4 mars dans la commune de Labège, faisant un mort et trois blessés, dont deux graves.
Aux abords du chantier de construction du pont où est survenu l'accident, ce lundi à Labège, en banlieue de Toulouse. (Lionel Bonaventure/AFP)
publié le 4 mars 2024 à 21h06
(mis à jour le 5 mars 2024 à 7h13)

Le chantier du métro de Toulouse endeuillé. Le tablier d’un pont de la troisième ligne du métro toulousain s’est effondré lundi 4 mars, faisant un mort et plusieurs blessés, selon le parquet de Toulouse qui a ouvert une enquête. L’accident est survenu précisément dans la commune de Labège, en banlieue proche de Toulouse, vers 17 heures.

«Une partie d’une travée du futur viaduc de la ligne C […] s’est effondrée lors de son installation», a détaillé Tisséo, le réseau des transports en commun de Toulouse. Au moment de l’incident, quatre personnes travaillaient sur cette section du pont en construction et «ont sauté» d’une hauteur de d’environ 10 mètres, a retracé le procureur de la République Samuel Vuelta-Simon.

L’un d’eux est mort de ses blessures et trois ont été blessés, deux se trouvent en urgence absolue et ont été hospitalisés au CHU Purpan de Toulouse, a précisé le procureur. «Pas d’autres victimes recensées à cette heure. Aucun [employé, ndlr] ne manque à l’appel mais des recherches sont faites par précaution», a confirmé le procureur.

Selon le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Haute-Garonne, une cinquantaine de sapeurs-pompiers et 20 véhicules sont intervenus sur les lieux de l’accident à partir de 17 h 05. Il s’agit d’«un accident grave, de par son ampleur», a expliqué une source du SDIS, décrivant une scène «assez impressionnante»«une vingtaine de mètres de pont s’est effondrée».

«Un accident grave, de par son ampleur»

«A priori», c’est la «rupture d’un vérin, entre deux piles du chantier du métro aérien», qui a causé la tragédie, a détaillé dans la soirée le procureur de la République. La zone était fermée au public, a précisé en fin d’après-midi une source au sein des pompiers, excluant donc la présence de passants.

«Tisséo ingénierie […] a immédiatement ouvert une cellule de crise, en lien avec l’entreprise Bouygues qui réalise les travaux du pont, pour comprendre ce qui a pu se passer, parallèlement à l’enquête de l’inspection du travail qui va se pencher sur les conditions de sécurité sur le chantier», a par ailleurs déclar à la Dépêche, le président de Tisseo.

L’inspection du travail se trouvait sur place dès lundi soir, a noté le procureur, dont les services ont également ouvert une enquête judiciaire. L’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) doit d’ailleurs se rendre sur place ce mardi afin d’effectuer «des constatations dans le cadre de l’enquête judiciaire».

La ligne C du métro de Toulouse, dont les travaux ont été lancés fin décembre 2022, doit être mise en service en 2028.