Casque vissé sur la tête et gilet jaune sur sa veste bleu roi, Agnès Pannier-Runacher écoute mardi 14 novembre un responsable de la société minière Eramet lui présenter les procédés de cette usine pilote, devant des fioles et des machines. Si la ministre de la Transition énergétique s’est déplacée à Trappes (Yvelines), c’est que ce site n’est pas qu’un symbole de la relocalisation industrielle dans l’Hexagone. C’est la première pierre concrète de la filière du recyclage des batteries des automobiles électriques, une question sensible et fondamentale pour se passer peu à peu des moteurs thermiques.
Dans les Yvelines, Eramet et Suez vont tester les procédés, créer des échantillons à destination des clients et former les équipes qui mettront en route les futures usines de Dunkerque, portées par les mêmes groupes. La première, usine amont, en charge du démantèlement des batteries, doit sortir de terre fin 2025 ; la seconde, usine aval, qui va fournir les produits retravaillés, en 2027. Objectif : recycler 90 % des matériaux de 200 000 batteries type NMC (nickel, manganèse, cobalt) par an, soit 5 000 tonnes de nickel, 1 000 tonnes de cobalt et 5 000 tonnes de lithium.
Quelques centaines de recrutements
Ces métaux pourront ensuite être réutilisés par les producteurs de batterie, notamment Verkor et ProLogium, qui doivent eux aussi s’installer à Dunkerque respectivement en 2025 puis 2026. Mais pas seulement : au début de sa production, Eramet et Suez utiliseront les rebuts de batteries neuves défectueuses. A terme, ce