Un pognon de dingue. Le groupe français de BTP Vinci réclame 1,6 milliard d’euros à l’État pour l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, dont il devait être le concessionnaire. C’est ce qu’a annoncé ce mercredi 20 mars le tribunal administratif de Nantes, confirmant une information du quotidien régional Ouest-France.
Lors d’une audience, le tribunal a examiné deux affaires «opposant la société Aéroports du Grand Ouest et ses principaux actionnaires […] à l’État relativement à l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes», a détaillé le tribunal. «L’indemnité demandée [par Vinci] s’élève à 1,6 milliard d’euros», a-t-il précisé. Le jugement ne sera pas rendu «avant deux semaines minimum». Selon Ouest-France, le rapporteur public a préconisé le rejet de la requête, arguant que la décision de l’État était justifiée par un motif d’intérêt général.
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Le 17 janvier 2018, le gouvernement a renoncé à la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, un projet controversé vieux de cinquante ans dont l’abandon a entraîné de violentes expulsions et laissé place à un casse-tête foncier pour redistribuer les terres de la Zone d’aménagement différé (ZAD).
La société concessionnaire, Aéroport du Grand Ouest (AGO), détenue à 85 % par Vinci, avait réclamé suite à l’abandon du projet une indemnité de «plusieurs centaines de millions d’euros», avait indiqué Élisabeth Borne, alors ministre des Transports. Le groupe Vinci gère 12 aéroports en France, parmi lesquels ceux de Lyon-Saint Exupéry, Rennes Bretagne, Toulon-Hyères et Nantes Atlantique, et 70 à travers le monde, selon son site officiel.