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Interview

Airbags défectueux aux Antilles : «Des gens continuent de rouler avec des voitures qui peuvent les tuer à tout moment»

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En Guadeloupe ce week-end des 15 et 16 mars, Manuel Valls a sommé les constructeurs automobiles d’aller plus vite pour remplacer les airbags Takata, qui menacent d’exploser. Une déclaration saluée par Bruno Guérin, président de l’association ADVAirBag, dont le fils a été tué par une explosion en 2023.
De nombreux constructeurs ont fait appel, pendant des années, aux airbags de la marque japonaise Takata. (Joe Raedle/Getty Images.AFP)
publié le 18 mars 2025 à 16h36

Un «avertissement sans frais aux constructeurs» et aux «services techniques». Lors de son déplacement en Guadeloupe ce week-end des 15 et 16 mars, Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, a rencontré des victimes des airbags défaillants de la marque Takata et a intimé l’ordre aux constructeurs automobiles de les remplacer plus rapidement pour éviter de nouveaux drames. «Il y a plusieurs milliers, sinon plusieurs dizaines de milliers de voitures qui, en Guadeloupe, continuent de rouler et représentent un danger», a-t-il rappelé, alors que ces airbags menacent d’exploser en raison de la présence d’un gaz qui vieillit mal, surtout dans les climats chauds et humides.

D’après l’association ADVAirBag, créée pour défendre les victimes de ces airbags défaillants, au moins 18 personnes sont mortes ces dernières années après l’explosion de leurs airbags, dont 9 rien qu’en Guadeloupe. Son président, Bruno Guérin, dont le fils Tristan a été tué en 2023 au volant de sa C3, est revenu pour Libération sur les déclaration