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Libération
Scandale

Airbags Takata défectueux : une nouvelle victime présumée en Nouvelle-Calédonie

Un homme de 31 ans est mort sur l’île de Maré alors qu’il réparait sa voiture, a annoncé le procureur de la République de Nouméa ce vendredi 31 octobre. L’explosion d’un airbag pourrait avoir causé son décès.

Un airbag de la marque Takata dans un gara à Mulhouse, en février 2025. (Sébastien Bozon/AFP)
Publié le 31/10/2025 à 17h20

Un 19e mort en France lié à un airbag défectueux ? Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte en Nouvelle-Calédonie après le décès d’un homme possiblement lié au déclenchement d’un airbag défectueux Takata, a annoncé ce vendredi 31 octobre le procureur de la République de Nouméa. Les faits se sont produits le 17 octobre dans la tribu de Wakuarory, sur l’île de Maré.

La victime, un homme de 31 ans, «intervenait sur son véhicule posé sur des cales» et «aurait été blessée au niveau du visage et de la gorge, provoquant d’importants saignements, alors qu’elle se trouvait en position assise sur le siège conducteur», a indiqué le procureur Yves Dupas dans un communiqué. «Des témoins auraient entendu une détonation entre 15 h 30 et 16 heures. […] L’airbag côté conducteur se serait déclenché dans ces circonstances», explique-t-il, et les enquêteurs ont retrouvé la victime «sur le sol, projeté à l’extérieur de l’habitacle».

Les vérifications effectuées auprès du constructeur Volkswagen ont permis de confirmer que le véhicule «était bien concerné par la procédure de rappels de sécurité en lien avec le fonctionnement défectueux des airbags de marque Takata». La famille a porté plainte pour homicide involontaire par personne morale, assure Nouvelle-Calédonie la 1re, qui précise que «la voiture a été placée sous scellés par la gendarmerie et les pièces en cause ont été saisies pour des analyses».

Au moins 18 décès en France

Une expertise technique en mécanique automobile a été ordonnée. Depuis 2014, le scandale industriel de ces airbags, qui ont provoqué une longue série d’accidents et de décès, secoue le secteur de l’automobile dans le monde.

A cause d’un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité censés protéger les passagers en cas de choc peuvent exploser, notamment dans les climats chauds et humides, en projetant des pièces au visage des conducteurs. Avant ce décès suspect en Nouvelle-Calédonie, ces airbags ont provoqué selon le ministère des Transports 18 morts et 25 blessés – dont 16 décès et 24 blessés dans les Outre-mer.