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Sécurité

Bagage oublié, alerte à la bombe, «menace d’attentat» : vague d’évacuations dans les aéroports français

Guerre au Proche-Orientdossier
A Lille, Toulouse ou Nice, les passagers ont été contraints d’évacuer dans au moins dix aéroports ce mercredi 18 octobre. Les doutes ont été levés dans plusieurs d’entre eux, mais certains restent perturbés.
L' aéroport Toulouse-Blagnac à Toulouse, le 1er avril 2020. (Alain Pitton /NurPhoto. AFP)
publié le 18 octobre 2023 à 12h17
(mis à jour le 18 octobre 2023 à 13h31)

Au moins dix aéroports français ont été évacués ce mercredi 18 octobre en fin de matinée après des menaces d’attentats, provoquant d’importantes perturbations. En début d’après-midi, quatre aéroports restaient à l’arrêt, selon l’organisme de surveillance du trafic aérien Eurocontrol : Toulouse, Beauvais, Bordeaux et Pau.

Les deux aéroports parisiens, Orly et Charles-de-Gaulle, n’ont pas été touchés. Ceux de Lille, Lyon (Bron), Nantes, Nice, Toulouse, Beauvais ont reçu des «menaces d’attentat» par mail, selon une source policière citée par l’AFP.

«Aucune menace sérieuse»

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a ensuite ajouté que des «faits similaires» avaient eu lieu à Pau et Biarritz qui font l’objet de procédures d’évacuation préventive et de levée de doute «à la suite d’une alerte à la bombe». «Aucune menace sérieuse n’est identifiée à ce stade», a précisé la préfecture.

Une porte-parole de l’aéroport de Strasbourg a affirmé qu’il était lui aussi en cours d’évacuation à la mi-journée, après réception d’ «un mail malveillant». Une dizaine de vols étaient initialement prévus dans l’après-midi et un millier de passagers étaient attendus.

Selon le tableau de bord en ligne de la DGAC, l’aéroport de Toulouse-Blagnac concentrait peu après 13 h 30 l’essentiel des retards : plus de trois heures à l’arrivée et près de deux heures au décollage. Des milliers de personnes étaient encore éparpillées à l’extérieur de l’aérogare. «L’inspection de l’aéroport est en cours», a déclaré le service communication de l’aéroport de Blagnac, confirmant que des démineurs étaient sur place. La fin de l’inspection et le début de la reprise de l’activité sont prévus «en milieu d’après-midi», a-t-il ajouté.

Les retards qui ont atteint une heure et demie à Lille à midi étaient résorbés et ceux à Beauvais étaient retombés à une demi-heure à l’arrivée.

«Quelque chose de fréquent»

Concernant celui de Nice, l’alerte a été rapidement levée. «A la suite d’un bagage abandonné au terminal 1, un périmètre de sécurité a été mis en place afin de permettre les opérations de vérification d’usage. La situation est revenue à la normale», écrit la plateforme sur Twitter. Selon la communication de l’institution, il y a eu «juste une alerte au colis suspect, quelque chose de fréquent».

A Lille, «la préfecture a donné un avis favorable pour que le personnel et les passagers réintègrent l’aéroport», a fait savoir la platefirme sur X (ex-Twitter). «L’aérogare a été évacuée vers 10 h 30», selon une porte-parole. «Il ne s’agit pas d’un jour de grande affluence», a-t-elle ajouté.

A l’aéroport de Bron (un aéroport d’affaires près de Lyon), «il y a eu une levée de doutes, le trafic a repris», a précisé la direction de l’aéroport. A Nantes aussi, le trafic a repris. Huit vols ont été auparavant déroutés et huit mis en attente au départ.

Le château de Versailles évacué pour la troisième fois

La France est placée depuis vendredi en «urgence attentat», le plus haut niveau du plan Vigipirate, à la suite de l’attentat islamiste perpétré contre Dominique Bernard, enseignant à Arras. Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a toutefois réfuté toute «psychose» ce mercredi midi à la sortie du Conseil des ministres : «Quand il y a une alerte à la bombe, la situation est évaluée en lien avec les préfets. Et s’il y a lieu de procéder à des vérifications, il est normal de mettre à l’abri les personnes qui sont potentiellement exposées le temps de faire ces vérifications.»

Les alertes à la bombe, elles, se multiplient depuis vendredi. Le musée du Louvre a ainsi été vidé de ses touristes samedi, tout comme le château de Versailles samedi, mardi et à nouveau ce mercredi. Le lycée-collège Gambetta d’Arras où le professeur Dominique Bernard a été tué a, lui, été évacué après une alerte à la bombe lundi.

Mise à jour : à 15 h 23, avec les aéroports de Bordeaux, Pau, Strasbourg et Biarritz aussi concernés.