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Libération
Au revoir président

Bientôt débarqué de la SNCF, le PDG Jean-Pierre Farandou défouraille devant les sénateurs

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Le gouvernement a annoncé le remplacement du PDG de la SNCF après les Jeux olympiques, et ce deux heures avant son audition par une commission du Sénat. Avec le franc-parler de ceux qui se font remercier, il a critiqué une politique publique qui n’a pas su investir dans le ferroviaire.
Le futur ex-PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, le 3 mai à Paris. (Thomas Samson/AFP)
publié le 7 mai 2024 à 19h38

Le timing a choqué le Sénat. Deux heures avant l’audition du PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, devant la Commission de l’aménagement du territoire, un communiqué du gouvernement a annoncé qu’il serait remplacé juste après les Jeux olympiques. Pas de deuxième mandat, donc, pour celui qui a redressé les comptes de la compagnie et préservé grosso modo le climat social. Mais qui vient aussi de négocier un accord pour les cheminots qui compense la réforme des retraites, surtout pour les métiers pénibles – ce qui concerne 93 000 des 150 000 cheminots. L’accord a évité des grèves mais rendu furieux Bruno Le Maire, qui a clamé n’avoir pas été averti.

Le départ de Farandou, 66 ans, bientôt rattrapé par la limite d’âge (68 ans), était pressenti. Mais le timing de l’annonce gouvernementale a éne