Menu
Libération
Déception

Billets SNCF en vente pour Noël : les usagers se plaignent de trains complets et de prix trop élevés

L’ouverture de la billetterie ce mercredi à 6 heures pour la période des fêtes de fin d’année a suscité de vives réactions chez les usagers sur les réseaux sociaux. Contactée par «Libération», la compagnie ferroviaire dément toute hausse des tarifs.
La gare Montparnasse avant Noël en 2023. (Maxime Gruss/Hans Lucas.AFP)
publié le 2 octobre 2024 à 17h15

Pour obtenir une place dans le train pendant la période des fêtes, il va falloir visiblement compter sur le père Noël. Le top départ donné ce mercredi 2 octobre par la SNCF pour l’achat des billets pour la période des fêtes – du 15 décembre 2024 au 8 janvier 2025 – a déçu de nombreux internautes qui dénoncent des billets trop chers et des réservations compliquées.

Les TGV pris d’assaut avant 6 heures

Libé vous avait prévenuLibé vous avait prévenus. Il a fallu se battre pour décrocher une place à l’ouverture de la billetterie ce mercredi. Pris d’assaut avant même l’heure traditionnelle de mise en ligne des billets (6 heures du matin), les sites internet et les plateformes n’ont pas permis à tous d’obtenir satisfaction. Sur X, un internaute gémit : «Moi qui me connecte à 5 h 55 sur le site de la SNCF et qui vois mon TGV à 109 balles avec trois places restantes alors que la vente est censée commencer à 6 heures.»

David, 47 ans, s’est connecté à 5 h 50, pensant arriver à temps, et même en avance, pour réserver. Mais il est stupéfait de découvrir que les billets sont déjà en vente et qu’il ne reste plus aucune disponibilité en seconde classe dans le train qu’il convoite. Contraint de prendre des places en 1re classe en TGV, ce père de trois enfants a dû payer plus de 360 euros pour cinq personnes pour un trajet entre Rennes et Lyon. «L’année dernière on avait fait pareil et tout était en ligne à l’heure pile, regrette-t-il. Certes les plateformes avaient eu un bug mais au moins nous savions à quelle heure nous connecter. La SNCF devrait mettre en place des règles plus strictes.»

Erreur de communication ou problème d’horaire d’ouverture des réservations ? Contactée par Libération, la SNCF explique qu’aucune heure précise n’a été officiellement communiquée pour le lancement de la billetterie ce mercredi matin. «La mise en ligne se fait généralement entre 6 heures et 7 heures, explique la compagnie ferroviaire, mais il se peut que certains trajets soient proposés un peu avant ou après 6 heures.» La compagnie réfute le fait que des TGV étaient déjà inaccessibles à l’aube : «Aucun train n’a été complet avant 7 heures du matin au moins», affirme la société. Sans doute restait-il plus de places en première classe qu’en seconde.

Tarifs exorbitants

Les prix sont également apparus très élevés aux internautes. Une analyse de Trainline, une plateforme d’achat en ligne, détaillait que l’année dernière, à la même période et pour la même vente, les voyageurs ayant réservé à l’ouverture avaient pu réaliser jusqu’à 38 % d’économie. Cette année, beaucoup se plaignent du montant de la facture et déplorent l’absence de bonnes affaires, même en possession d’une carte de réduction.

«Bientôt il faudra hypothéquer sa maison pour rentrer chez soi à Noël […]», «Il ne faut pas s’étonner qu’on préfère l’avion», «Les prix ont doublé» : sur le réseau social X, le mécontentement s’exprime. La majorité des réactions cible principalement les prix des billets, rarement sous la barre des cent euros pour un aller-retour en TGV depuis Paris. Certains s’amusent même à les comparer avec les prix bien moins élevés des avions sur les mêmes distances et aux mêmes dates.

La SNCF nie une hausse des prix

Contactée ce mercredi, la SNCF dément toute hausse des tarifs mais évoque une augmentation de 2,6 % liée à l’inflation sur les TGV et les Ouigo mise en place dès février 2024. «Nous n’avons pas instauré d’augmentation particulière pour la période de Noël. Les prix suivent la même tarification que toute l’année», ajoute le groupe.

Comme le détaille la SNCF, les tarifs varient selon le «taux de remplissage». Plus les trains sont demandés, plus les places sont chères. Ce «yield management» (ou «tarification dynamique»), que suivent les compagnies aériennes par exemple, fait que les prix augmentent en fonction de la demande. «Il existe 15 paliers pour la tarification des billets. Et ils ne vont qu’en augmentant», assure ce mercredi l’entreprise ferroviaire. A 6 heures ce matin, les paliers ont visiblement explosé, et les prix avec.