La SNCF aurait préféré une meilleure com pour le lancement, ce mardi 7 janvier, de leur campagne de «prix gelés» pour les Ouigo. La veille, trois syndicats de la SNCF ont décidé d’alerter sur l’état des rames de la marque low-cost, allant jusqu’à les qualifier «d’épaves». Dans un communiqué, la CGT Cheminots, l’Unsa Ferroviaire et SUD Rail appellent d’ailleurs les agents Ouigo à se mobiliser vendredi matin à la gare de Lyon, à Paris, «pour interpeller la direction». Et laissent présager un mouvement de grève s’ils ne sont pas entendus.
«Cela fait plus de deux ans que l’état de nos rames Ouigo se dégrade sensiblement en aggravant au passage nos conditions de travail. […] Il y a urgence à agir», écrit l’intersyndicale, qui dénonce «le vieillissement du parc roulant Ouigo et les problématiques que génère son modèle low-cost à bout de souffle». La cause selon eux ? Une «surexploitation des rames Ouigo et les visites réduites en ateliers». Des trains qui circulent environ quinze heures par jour et parcourent 700 000 kilomètres annuellement. Les syndicalistes demandent également «une gratification exceptionnelle […] en répercussion des conditions de travail dégradées de ces derniers mois».<