Dans de nombreuses stations-service de France, il fallait s’armer de patience pour faire le plein ce week-end. A l’initiative de la CGT, les grèves très suivies qui se poursuivent dans les trois grandes raffineries de TotalEnergies et Esso-ExxonMobil, à Fos-sur-Mer, Gravenchon et au Havre, et dans d’autres sites perturbent fortement les livraisons de produits pétroliers dans le pays.
Y a-t-il un risque de pénurie ?
Le gouvernement jure que non. «Il n’y a pas de problème d’approvisionnement général», a assuré ce week-end le ministre des Transports, Clément Beaune, parlant seulement de «phénomènes localisés». Ils sont cependant loin d’être anecdotiques : dimanche à 15 heures, 30 % des stations-service, soit près d’une sur trois, connaissaient des ruptures sur au moins un produit pétrolier, d’après un comptage officiel. Dans le Pas-de-Calais, ce chiffre grimpait même à 59 %. Les difficultés s’accroissent : samedi, le taux était à 21 % au niveau national. C’est aussi la conséquence d’une «ruée» dans les stations des automobilistes craignant la pénurie, selon le gouvernement.