Limiter la hausse du coût des carburants, particulièrement pour les plus modestes. Sans baisser les taxes qui servent à financer, notamment, la transition écologique. Voilà le jeu d’équilibriste qu’a réalisé Emmanuel Macron ce dimanche soir aux 20 heures de France 2 et TF1.
Face aux tarifs des carburants qui remontent en flèches ces dernières semaines, Emmanuel Macron, qui «adore à la bagnole», a promis : «On ne peut pas laisser certains de nos compatriotes face à des prix durablement élevés.» Il a donc annoncé une nouvelle aide, qui devrait s’élever à «100 euros maximum par voiture et par an». Elle sera toutefois «limitée» et s’adressera aux plus modestes qui utilisent leur voiture pour aller travailler, à savoir les «cinq premiers déciles», soit environ dix millions de personnes.
Coût pour les finances publiques : un milliard d’euros si tous les concernés en font la demande. Un chiffre à comparer avec les huit milliards d’euros pour la ristourne générale financée en 2022.
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Par ailleurs, le président de la République a demandé aux distributeurs de vendre le carburant à prix coûtant, renonçant à autoriser la vente à perte, contrairement à ce qu’avait annoncé Elisabeth Borne une semaine plus tôt. «La menace de baisser le seuil de vente à perte a été brandie. Elle ne sera pas dans le texte de mercredi en [Conseil des ministres, ndlr]. On la garde comme menace», a-t-il prévenu, ajoutant que la Première ministre allait «rassembler tous les acteurs de la filière cette semaine» pour «leur demander de faire à prix coûtant».