Encerclés de transpalettes dans un hangar sinistre, les grévistes de la gare de Lyon, à Paris, écoutent. Mardi 7 mars, l’ambiance était à la fête avec feux de palette et tubes du rappeur Médine à plein volume. Mais la musique s’est arrêtée, ce mercredi, pour l’assemblée générale contre la réforme des retraites. Car une question subsiste, et ils vont devoir y répondre, au milieu des drapeaux jaune et rouge de la CGT, bleus de l’Unsa et verts de SUD rail : faut-il reconduire le mouvement de grève ?
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La veille, les manifestations ont marqué un record historique avec plus de 3,5 millions de participants dans toute la France, selon les syndicats, 1,28 million selon le ministère de l’Intérieur. Pourtant, tous les cheminots présents se voient rabâcher un «mais» : 39 % d’entre eux ont fait grève à la SNCF, et c’est moins que le 19 janvier où ils étaient 46,3 %. Fabien Villedieu, porte-parole de SUD rail, explose au micro : «On a quand même fait une démonstration de force. […] Et à la fin, ils arrivent en disant que c’est pas si élevé que ça».
Comme le reste des Français, la plupart de ces employés du rail risquent de travailler deux années supplémentair