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Confronté à une baisse de ses ventes, Tesla n’est plus seul en son royaume électrique

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Les véhicules de l’entreprise d’Elon Musk, qui apparaissaient longtemps comme incontournables sur le marché de l’électrique, cèdent du terrain face à la concurrence européenne et chinoise.
Le stand du chinois BYD, à Bruxelles, le 11 janvier. (Zhao Dingzhe/Chine Nouvelle.Sipa)
publié le 7 février 2025 à 20h31

Les spécialistes des voitures électriques, ceux qui sont tombés dans leur marmite lorsque celle des moteurs thermiques était toujours pleine à ras bord – c’est-à-dire il y a encore quatre ou cinq ans, une éternité – tenaient tous plus ou moins le même discours : «En matière de 100 % électrique, il y a Tesla, et il y a les autres.» Certains notaient certes l’efficience remarquable de la Hyundai Ioniq 28, le faible prix de la Dacia Spring. Mais en matière d’autonomie, d’efficacité sur longue distance et de rapport qualité-prix, la marque du milliardaire Elon Musk semblait hors d’atteinte des concurrents européens ou asiatiques. L’adage n’est plus vraiment à l’ordre du jour en 2025, et ce rattrapage technologique participe à briser l’hégémonie de Tesla.

Des prix qui naviguent dans les mêmes eaux

La marque américaine a tout d’abord été synonyme de prix inabordables, la Tesla Model S émargeant par exemple à plus de 80 000 euros au milieu des années 2010. Sauf qu’en 2017, la marque d’Elon Musk lance sa Model 3 (berline), avant la Model Y (SUV), en 2020. Avec les aides diverses, variées et fluctuantes, les prix de ces deux modèles pouvaient tomber entre 35 000 et 40 000 euros jusque récemment. Un tarif qui exclut toujours une grande partie de la population européenne, mais, de l’autre côté, celui des voitures thermiques a, lui, flambé. Une Peugeot 5008, bien plus polluante et moins performante, se retrouve ainsi plus chère que les Model 3 et Y, quand la version électrique de la 3008 l’est également.

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