Tranchant avec la cohue qui entoure la délégation officielle, les Renault 5 noires, jaunes ou bleues défilent lentement sur la chaîne de l’usine de Douai (Nord). Luca de Meo, patron de Renault Group, part serrer les mains de quelques opérateurs qui assurent d’ultimes contrôles sur les voitures. Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, et Stéphane Séjourné, vice-président à la Commission européenne, se joignent à eux. Quelques minutes plus tard, ce dernier l’assure : «C’était très important d’être ici pour moi, au cœur de l’industrie européenne.» Plus tôt dans la journée, la Commission a rendu son plan d’action pour l’automobile, il a choisi le site nordiste pour en faire l’exégèse.
Chewing-gum et mains dans les poches, le directeur général du groupe au losange est encore plus flegmatique que d’habitude. Il exprime sa «gratitude» envers le gouvernement, qui a réalisé un «travail acharné» et lâche même un «notre bien aimé ministre». Il faut dire qu’il a été rassuré par Bruxelles cette semaine, et qu’il a eu l’or