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Grève des contrôleurs aériens : le syndicat majoritaire prévoit une «mobilisation record» le 25 avril après l’échec des négociations

Le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien estime «qu’il y a échec des négociations». A l’inverse, la Direction générale de l’aviation civile a estimé que les discussions restent possibles jusqu’à mardi midi.

La grève des contrôleurs aériens ce jeudi 25 avril devrait être très suivie. (Julien de Rosa/AFP)
Publié le 22/04/2024 à 19h03, mis à jour le 22/04/2024 à 20h10

Le jeudi 25 avril sera-t-il une journée noire pour le trafic aérien ? Les négociations pour éviter une grève des contrôleurs aériens français ce jour-là ont échoué, a annoncé ce lundi 22 avril leur principal syndicat, prédisant une «mobilisation record» des personnels, synonyme de nombreuses annulations de vols.

«On considère qu’il y a échec des négociations, de la conciliation» avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), a déclaré à l’AFP un secrétaire national du Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) sous couvert d’anonymat. «On a une mobilisation record, et donc il faut s’attendre à de très fortes perturbations, à de très gros retards» jeudi, a ajouté ce responsable. Le SNCTA et les autres organisations syndicales représentatives des contrôleurs aériens ont appelé à faire grève pour protester contre le projet de refonte du contrôle aérien présenté par l’administration.

Discussions possibles jusqu’à mardi

La négociation, entamée il y a 15 mois, prévoit de refondre l’organisation du contrôle aérien en France, notamment le maillage territorial des services de navigation aérienne, de réorganiser le travail des contrôleurs pour faire face à l’augmentation annoncée du trafic aérien en contrepartie de hausses de rémunérations et d’embauches. De son côté, la DGAC a souligné lundi soir que des discussions restaient possibles jusqu’à mardi midi, échéance pour se déclarer gréviste.

En cas de grève des contrôleurs, la DGAC demande aux compagnies aériennes de renoncer à une partie de leurs programmes de vols au départ ou à l’arrivée des aéroports français, afin de mettre en adéquation les personnels disponibles et le nombre de mouvements d’appareils prévus. De source proche du dossier, ces «abattements» pourraient concerner jusqu’à plus de 70% des vols dans certains aéroports jeudi, alors que les vacances scolaires de printemps sont encore en cours dans deux des trois grands regroupements d’académies. La DGAC publie habituellement ses prévisions l’avant-veille des jours de grève, après avoir exposé ses demandes d’abattements aux compagnies aériennes.

Mise à jour à 20h12 : davantage de contexte sur la grève.